Le sport, école de citoyenneté
D’aussi loin que je me souvienne, le sport a toujours été l’un des piliers sur lesquels j’ai bâti ma vie. Ma vie d’enfant, puis d’adolescent, d’homme enfin. Ma vie de médecin et, aujourd’hui ma vie de maire.
Petit fils et fils de paysan, je me souviens des parties de foot que je jouais avec les gamins de mon village, Champagnac-la-Rivière, des trajets à pied vers l’école – à l’époque, je parcourais mes 4km chaque jour et il n’était pas question de voiture – puis, plus tard, sur mon vélo pour aller au collège. D’une certaine façon, mon enfance a été marquée par l’effort, mais aussi par le plaisir intense que le gamin que j’étais tirait de cette activité physique.
Goût de l’effort donc qui amène à se dépasser mais aussi apprentissage du collectif, de l’esprit d’équipe, de la solidarité qui unit les joueurs, dans la victoire comme dans la défaite. Dès 11 ans je l’apprends dans les buts de l’équipe de hand de la Jeunesse Sportive de Cussac puis, à partir de 14 ans je débute un long cycle de foot que je continue avec la création de l’Etoile Sportive de Champagnac. Je deviens ensuite membre de l’Athlétic Club de Landouge (devenu depuis le Limoges Landouge foot) où j’entraîne les poussins et les minimes. De ces années, je garde la conviction profonde que le sport est la meilleure école de la citoyenneté, que c’est dans les clubs qu’on enseigne l’égalité entre garçons et filles, que c’est au contact de tous ces bénévoles qui se dévouent sans compter leur temps que les enfants comprennent ce que le respect signifie.
Médecin psychiatre, représentant syndical, chercheur engagé dans les soins psychiatriques et la réhabilitation des personnes présentant un handicap psychique, impliqué dans des associations de lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie, c’est pourtant à la même époque, au début des années 80, que je prends ma première carte d’abonnement au CSP. Avec ma fille, aussi ardente supportrice que je le deviens et à qui je prends sa carte quand elle est à son tour en âge d’en avoir une.
Depuis près de 35 ans, je suis donc un hôte assidu et fidèle de Beaublanc. Dans les moments difficiles comme dans ces périodes extraordinaires pendant lesquelles le CSP porte haut, très haut les couleurs de notre ville. J’aime le CSP, c’est un fait et je ne rate aucun match de notre club fétiche. Mais, de mon enfance, je garde le goût de toutes les formes de sports et de jeux. J’aime et je suis les résultats et autant que je le peux, les matches de l’USAL (rugby), du LFC (foot), du LABC (basket filles), du LH 87 (hand), des « Taureaux de feu » (hockey sur glace) et de toutes les sections de l’ASPTT – escrime, gymnastique, bose, judo AJL, athlétisme. Sans oublier la reconnaissance des sections handisport et de notre champion, Cyril Jonard.
C’est mon goût de citoyen, c’est aussi mon rôle de maire, attentif à la qualité du tissu social de notre ville. Mais, en tant que maire, je suis aussi redevable des impôts que versent les contribuables limougeauds. En ces temps de disette socialiste (songez simplement que les subventions de l’Etat sont passées de 34,5 millions d’euros en 2013 à 26,9 millions en 2016 ! alors que nos charges continuent de croitre et que je me refuse à augmenter les impôts), je suis soucieux du moindre denier public. C’est pour cela qu’à l’exception du CSP dont la subvention a été ramenée en 2016 à son niveau de 2014 – soit 1,3 millions d’€ - pas un seul des clubs que je viens de citer n’a vu ses subventions diminuer et revenir au niveau où nous les avions trouvées en arrivant à la mairie, en 2014.
C’est un engagement fort de mon équipe. Nous nous y tiendrons.