Vaste programme
En 2014, les limougeauds ont dit stop à une dérive de gouvernance qui n’avait que le nom de socialisme en nous confiant la responsabilité d’administrer la Ville de Limoges. Nous avons, avec détermination, malgré les obstacles et les chausse-trappes délibérément ourdies, engagé une profonde rénovation de la Ville, conformément au programme annoncé.
Nous avons protégé les personnels et les habitants, transformé, réparé, embelli, les rues, les places, les bâtiments, le patrimoine immobilier, les quartiers, mis en œuvre une politique volontaire de lutte contre le réchauffement climatique et de préservation de l’environnement et de la santé de tous les enfants de la ville, dans le cadre d’une gouvernance marquée par la concertation, la démocratie participative et la commission d’éthique et de transparence.
En juin dernier nous avons été réélus largement, grâce à un bilan collectif, apprécié tant à Limoges qu’à l’extérieur, que seuls quelques idéologues mal intentionnés se refusent à reconnaître.
L’équipe fortement renouvelée est d’un grand niveau humain et intellectuel, dans une diversité de pensée qui tonifie l’importance du projet.
Cette confortable avance nous a permis de poser, à l’intercommunalité, les bases d’une gouvernance que nous avions voulue et obtenue dans le cadre du contrat de passage en Communauté Urbaine, mais oubliée par nos amis socialistes dès les élections passées. Guillaume Guerin en est devenu le Président et le garant de la mise en œuvre de cette nouvelle politique de co-construction, respectueuse des maires, s’articulant autour du bilan de territoire, décliné en projet puis en programmes, dont la cinétique est le développement économique. Et qui sera entraîné par du marketing territorial. Il tient sa légitimité de son élection à la ville de Limoges et à la lourde tâche de rééquilibrer les rapports, dans le respect dû par l’intercommunalité, à la Ville Centre.
Nous avons un adopté plan pluri annuel d’investissement qui s’étalera sur la durée de la mandature. Il existe une grande variété de programmes concernant la ville, le plus souvent en partenariat avec la métropole et dont la rénovation des quartiers est programmée, avec l’Etat sur 10 ans.
Il s’agit de la rénovation de Beaublanc, du jardin d’Orsay, du skate Park, de la piste de BMX, des bords de Vienne en passant par Beaubreuil et la ZUP sud, les écoles et les restaurants scolaires, le centre culturel Jean Moulin, la patinoire et l’aquarium, Uzurat, le renforcement de la police de proximité, la réparation de notre urbanisme...
La pandémie virale à SARS Cov 2 nous a montré la solitude des élus locaux et leur grande réactivité, dans la cacophonie foisonnante des experts de tout ordre et de la multitude de consignes contradictoires. Je dresse une mention spéciale à tous ceux qui ont abusé de leur position pour dire que le port du masque était inutile et dont certains réclament à cor et à cri, maintenant, son obligation généralisée, permanente et punissable.
Elle a mis en évidence l’importance de la campagne pour nourrir la ville et celle de la ville pour permettre aux maraîchers et agriculteurs de vendre leurs produits. Limoges, sa métropole et l’espace rural du département sont aussi étroitement dépendants tant en matière de désenclavement que de transports, de traitement de toutes les ordures, de haut débit et de téléphonie mobile, de PLUI ou de finance et enfin de protection juridique des élus agressés.
Ce sont tous ces motifs qui m’ont amené à me présenter aux élections sénatoriales avec l’ambition de défendre à la fois notre métropole mais aussi tous nos collègues des communes rurales qui se sentent souvent seuls et abandonnés et l’ensemble de notre population.
Ni trahison ni abandon des Limougeauds. Mais une occasion de les défendre davantage. C’est un autre maire qui a été élu avec une ancienne collègue. A mes félicitations pour leur victoire, j’associe mes souhaits de réalisations fortes pour notre Département. J’ai rencontré un grand nombre de maires de Haute-Vienne qui se sentent abandonnés et qui ont beaucoup de choses à exprimer, à partager. Pour ce faire, nous allons lancer « Le Réseau des Maires » afin de mutualiser nos expériences et être porteurs de solutions simples.
A cœur vaillant, rien d’impossible…Vous le savez, Limoges a été retenue parmi les 50 villes qui vont accueillir des services de Bercy (sur 480 candidatures) et j’ai le plaisir de vous annoncer que le 30 septembre, je me suis rendu à Paris au Ministère de l’économie et des comptes publics à l’invitation des ministres Olivier DUSSOPT et Bruno LEMAIRE pour recevoir l’attribution, à Limoges, du renforcement du centre de gestion des retraites des fonctionnaires et de celui chargé de la rémunération des fonctionnaires, soit une cinquantaine d’agents qui vont venir s’installer, sur le territoire, à partir de 2021.
Pour les 6 ans à venir, nous allons continuer de transformer la ville.
Nous investirons à peu près 30 millions par an et si nous arrivons à faire encore des économies et obtenir les subventions que nous sollicitons systématiquement, nous pourrons investir davantage. Nos investissements sont les emplois et la vie de nos entreprises.
Nous devons avec constance poursuivre l’effort pour surmonter les handicaps structurels dont nous avons hérité, et pour les impatients de l’opposition, j’espère qu’il ne vous en restera plus quand vous nous succéderez dans 18 ans.
Le premier c’est celui de la lutte contre la pauvreté et l’insécurité. De 2000 à 2014, Limoges, dont la sociologie était celle d’une ville de province, est devenue celle d’une ville de banlieue. Même si notre spécialiste des quartiers soutient le contraire (de 7 à 9 quartiers prioritaires plus de 25 000 habitants en dessous du seuil de pauvreté).Quatre de ceux-ci qui sont parmi les plus pauvres de France. Dans dix ans, les enfants qui y vivent et qui, pour la plupart sont arrivés récemment en France seront adultes.
Nous avons six ans pour que ces petits soient intégrés, éduqués, en réussite scolaire et échappent durablement à la pauvreté. L’enjeu est colossal. C’est pourquoi, nous continuons à rénover nos quartiers et toutes les écoles en privilégiant les études et la restauration. Ces prochaines années, nous investirons des centaines de millions d’euros pour faire des Portes-Ferrées un éco quartier, pour le Val de l’Aurence SUD, pour Beaubreuil et pour Marceau. Nous allons essayer de doubler dans ce mandat, le nombre d’enfants bénéficiant des aides à la scolarité comme nous l’avons déjà accompli dans les six années précédentes. Nous continuerons à promouvoir la formation continue et l’accès à l’emploi des décrocheurs.
Nous avons six ans pour devenir un territoire économique dynamique où les gens ont du travail. Du travail pour tous, pas seulement pour les CSP+. Nous devons relocaliser l’économie, faire la maille avec notre agriculture et développer l’industrie décarbonée. Nous ne pouvons plus tolérer la moindre fracture numérique et je souhaite que nous lancions la 5G à Limoges au service des entreprises. Nous nous engageons résolument dans la construction de Limoges smart city, qui fera bénéficier à tous les limougeauds de nombreux services interconnectés pour mieux vivre la ville, mais aussi pour optimiser la gestion éco-responsable de nos ressources énergétiques.
Nous sommes au travail pour bénéficier dans chacun de nos projets du plan de relance.Cela va bénéficier à nos entreprises dans des secteurs très divers dont : production d’énergie électrique et hydrogène, bords de Vienne, amélioration énergétique des bâtiments, transports, innovation, industrie décarbonée.
C’est une occasion de renforcer notre économie locale qui repose à la fois sur une grande multinationale qu’est Legrand mais aussi sur des sites de production remarquables en électricité, domotique, véhicules militaires, recherche médicale. Le tissu de TPE PME pour beaucoup issues de la recherche universitaire locale est dense : céramique spécialisée, filière de l’eau, protection des espèces aquatiques, sécurité informatique … que nous nous devons de soutenir et de promouvoir.
L’agence de développement que nous sommes en train de structurer aura la double vocation de fédérer et de dynamiser ce tissu économique. Je suis assez fier de savoir que des friches industrielles sont reprises par des entreprises spécialisées, à la campagne, comme cet atelier de fabrication de machines-outils à Champagnac la Rivière et qui sert de lieu de stage à nos étudiants ingénieurs. Nous avons la chance de posséder un outil industriel moderne, créant et fabriquant les produits décarbonés dont nous aurons de plus en plus besoin demain pour protéger ou réparer notre environnement. Avec l’emploi, c’est toute la dimension sociale de lutte contre la pauvreté qui est en jeu.
Je ne puis en revanche, que déplorer le rejet du projet universitaire d’INSA qui montre bien que l’impéritie passée, laisse des traces encore trop prégnantes. J’ai honte qu’après l’échec de la French Tech pour des raisons politiciennes, un dossier majeur pour le développement de notre territoire, n’ait pas fait l’objet de la recherche de l’obtention d’un plus large consensus et d’une meilleure présentation.
J’ai toujours défendu et souhaité la réussite de l’Université, j’espère qu’il n’est pas trop tard pour reprendre et faire aboutir un projet structurant l’avenir de nos écoles d’ingénieur et de notre recherche fondamentale.
Nous avons six ans pour que notre territoire se dote d’infrastructures cohérentes.Dans quelques mois, le point noir de Roumazières va disparaître. Angoulême sera à moins d’une heure de Limoges, nous projetant résolument vers l’Atlantique, vers Bordeaux, vers Paris.
Nous serons à moins d’une heure d’une gare LGV. Ainsi, nous devons désormais regarder vers l’Ouest sans oublier bien sûr tous nos alentours Poitiers, Niort, Cahors, Aurillac, Périgueux, Tulle, Brive, Châteauroux. Développement Economique et voies de communication doivent être programmées en cohérence. L’A 147 paraît sur de bons rails et le POLT rénové devrait être fonctionnel en 2024.
Nous avons six ans pour renforcer notre protection contre le choc climatique.
Je veux une ville résiliente. Les bords de Vienne continuent d’être aménagés : nous investirons 13 millions d’Euros dans ce projet essentiel. Il paraît indispensable que tous les bâtiments publics soient isolés, que l’on récupère l’eau de pluie de toutes toitures, que l’on produise de l’énergie renouvelable sur tous les endroits où c’est possible, et je peux vous assurer qu’il y a de quoi faire !
J’ai toujours voulu une ville vé-gé-ta-li-sée. Nous l’avons préparé et allons entreprendre une végétalisation rue par rue des façades en permettant aux habitants de mettre des plantes grimpantes, des fleurs ou des légumes, comme l’on en voit à Bordeaux par exemple.
N’hésitez pas à critiquer la place de la République qui n’est pas finie et où je me réjouis chaque jour d’en voir les terrasses bien occupées…
Nous développons aussi, nous vous en avons informé, notre propre production de légumes pour les enfants des cantines et des crèches. A terme, ce sera une activité importante de la commune. La régie maraîchère, nous vous l’avions promise dans le programme, nous la réalisons.
Nous avons six ans pour être la ville la plus attractive de la Nouvelle Aquitaine. Je vous l’accorde, nous avons une belle marge de progression qui a déjà nettement commencé. Nous sentons le bruissement du changement. Le marché immobilier se réveille. Les français qui n’en peuvent plus de leur vie métropolitaine ou banlieusarde, qui en ont assez d’avoir peur pour la santé de leurs enfants, de rechercher désespérément les kinés à cause de la bronchiolite, de la pollution, doivent trouver chez nous la promesse d’un avenir meilleur.
Pour être attractif, il faut des transports en communs modernes, une ville apaisée où l’on peut marcher et rouler à vélo ou en voiture en sécurité. C’est pourquoi nous avons décidé de passer une grande partie de la ville à 30km/h. Je me réjouis du retour définitif des navettes électriques, elles sont une forme nouvelle de déplacement en centre-ville que la population avait plébiscitée. Leurs usages pourront être étendus à d’autres parcours au sein de la communauté comme au service du tourisme.
La limitation de vitesse permet d’agir sur la sécurité et le climat plus tôt. J’ai décidé de retirer provisoirement la délibération qui devait être présentée au Conseil municipal pour permettre une information et un débat élargi : dans les conseils de quartier, avec les associations d’usagers, et une fois le périmètre arrêté, la mise en place par les services communautaires de la signalétique simple et adaptée avant la mise en application.
Notre objectif, c’est 20km/h dans l’œuf, et 30 à l’intérieur des boulevards, 50 ailleurs à l’exception de zones 30 clairement circonscrites aux abords des écoles, collèges, gymnases ou terrains de sport, en dehors des périphériques ou parties résidentielles. A ce propos, j’en profite pour vous dire que nous avons décidé de remettre les deux voies de circulation place d’Aisne. Les bus articulés, quand ils tournent, sont obligés de dépasser sur la voie d’à côté et avec une voie réservée, ils bloquaient tout le quartier.
6 ans pour être attractif, c’est aussi faire encore plus rayonner Limoges. Nous allons investir 50 millions pour faire du Parc omnisport de Beaublanc un espace unique, alliant le sport de Haut niveau, le sport amateur pour tous, le sport santé et en faire un lieu de promenade et d’agrément.
Rayonner à l’International en plein COVID, c’est un défi, mais nous connaîtrons des jours meilleurs. Alors, j’ai décidé de faire étudier un projet de Jumelage avec Beyrouth. Beyrouth qui est aujourd’hui blessée. Beyrouth, ville créative de l’UNESCO. Ville de la Francophonie. Ville qui se relève toujours, tel le phénix qui renaît de ses cendres.
Notre feuille de route c’est notre PPI (Plan pluriannuel d’investissement). Nous sommes au travail encore et toujours. Notre ville c’est Limoges, c’est aussi le nom de notre métropole, notre horizon c’est la Nouvelle Aquitaine et la France par-delà la Haute-Vienne. Nos amis et nos relations sont dispersés dans le monde. Nous sommes créatifs, plein d’espoir et ambitieux, mais humbles dans notre démarche.
Vous m’avez élu à la tête d’une majorité remarquable par la richesse et la diversité de ses éléments, notre cohésion sera notre force. Vous tous, élus de ma majorité, vous apprendrez à goûter la douceur de vos réalisations dans l’amère causticité des propos que vous tiendront nos opposants. Restez pleins d’humour et de vigueur, ils aimeraient tant être à votre place.
Travailler, servir nos concitoyens, faire reculer la pauvreté et le communautarisme, donner vie au pacte social, développer l’emploi par des productions artisanales et industrielles modernes, protéger notre environnement et l’avenir de nos enfants et petits-enfants tel est notre engagement quotidien. Ne laissons ni les vanités ni les haines nous détourner de notre objectif.
Il me vient l’idée d’une inscription sur une Jeep garée devant l’arc de triomphe, le jour de la Libération de Paris, à propos de laquelle, en passant, le général de Gaulle qui l’avait lue, déclara : «Vaste programme ».