Voeux 2025

Retrouvez ci-dessous mon discours, prononcé le 10 janvier 2025 lors de la cérémonie des voeux aux personnalités à l'Hôtel de Ville : "Monsieur le Préfet,

Mesdames et Messieurs les parlementaires,

Monsieur le Président du Conseil Régional,

Monsieur le Président du Conseil Départemental,

Monsieur le Président de la Communauté urbaine,

Mesdames et Messieurs les Maires,

Mesdames et Messieurs les Elus Régionaux, Départementaux et Communautaires,

Monsieur le Président du CESER,

Madame la Colonnelle Commandant le Groupement de Gendarmerie,

Monsieur le Commissaire général, Directeur Interdépartemental de la Police Nationale de la Haute-Vienne,

Monsieur le Délégué Militaire Départemental,

Mesdames et Messieurs les Représentants de la Justice,

Monsieur le Bâtonnier,

Messieurs les Présidents des Chambres Consulaires,

Madame la Rectrice,

Monsieur le Président de l’Université,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Cultes,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Associations,

Mesdames et Messieurs les Membres du Conseil Municipal des enfants et leurs parents,

Mesdames et Messieurs les Journalistes et Directeurs des Médias,

Mesdames, Messieurs,

Je suis heureux, en ce 10 janvier, de vous accueillir toutes et tous, nombreux, à l’Hôtel de Ville, pour que nous marquions ensemble ce début d’année et que nous prenions quelques minutes pour dessiner les perspectives de 2025.

Quand on enchaine les crises avec régularité depuis 2018 : gilets jaunes, Covid, économique, énergétique, sociale, politique et institutionnelle, le rôle du Maire consiste, plus que jamais à promouvoir la sécurité, les services de proximité, l’écoute dans la cohérence et les perspectives d’un projet commun offrant un avenir à chacun.

Quand les collectivités sont comprimées budgétairement pour couvrir les dettes nationales alors qu’elles font vivre au plan local l’économie, les emplois et donc la croissance, il est logique que nombre de mes collègues ressentent crainte, dépit voire colère.  Projeter, imaginer et anticiper l’avenir, répondre aux défis de demain, ont été et restent mes engagements et ma passion au service de nos concitoyens, de notre ville et de notre pays.

Aujourd’hui, notre pays est clairement affaibli et se fracture dans cette multiplication « de petites personnes dans leurs petits partis » comme le regrettait déjà le général de Gaulle, au sein d’un monde en état de guerre.

Pouvoir d’achat, sécurité, immigration, santé, justice, enseignement, culture, civilisation :  autant de thèmes qui incarnent la baisse progressive de compétitivité nationale.

Notre perte d’indépendance, qu’elle soit alimentaire, sécuritaire, militaire, diplomatique, accompagne nos déficits commerciaux structurels qui font que nous consommons, à crédit, en offrant une protection sociale empruntée et que devront rembourser nos enfants et petits-enfants.

Politiquement, intellectuellement je suis et reste indéfectiblement aux cotés de nos agriculteurs, de nos entrepreneurs et de l’ensemble de nos forces vives. Sans effort commun, consenti, sans pacte social reposant sur l’implication, l’engagement et la reconnaissance de chacun, sans production suffisante, point d’autre perspective que chômage, dette, instabilité et déclassement.

Pour que la promesse républicaine puisse s’inscrire, et se renforcer à l’échelon local, il faut une politique nationale régalienne solide : justice- sécurité (intérieure et extérieure) - économique claire et forte au service des libertés et de la création.

Il y a plusieurs années maintenant je vous avais fait part de ma vision : de Limoges, capitale d’équilibre du centre ouest.

C’est dans cette perspective qu’après avoir obtenu la rénovation de la ligne POLT et la commande des rames oxygène, j’ai œuvré à l’obtention du label industrie 2030 pour notre territoire.

Nous avons de beaux fleurons dans l’industrie de la défense, du transport, électrique et domotique, médicament et technologies de pointe de la santé, du cryptage, du traitement de surface, de la filière bois, du traitement de l’eau et plein d’autres domaines. La reconnaissance de l’aide au développement des start-up avec l’équipe d’ESTER technopole dépasse notre département et, en complémentarité avec la French Tech, nous aidons ces structures bien au-delà la Haute Vienne sur cinq départements.

Malgré tout nous ne pouvons-nous satisfaire ni vivre sur nos acquis. La récession menace notre économie et donc nos emplois. Dans un monde où les mutations technologiques s’allient au normativisme contraignant, des pans entiers de notre industrie sont en souffrance. J’ai donc ce soir une pensée particulière pour les employés de Valéo et leur famille. Après Easydis quelques mois auparavant, plusieurs dizaines d’emplois disparaissent. La ville-employeur regardera les profils des personnes qui se retrouvent sans emploi par rapport aux besoins du service public municipal. Nous sommes au plus près du terrain et de notre rôle social.

Parlant d’économie, je ne peux dissocier mon mandat de maire de mes fonctions de vice-président au développement économique à Limoges Métropole. 2024 aura vu l’emploi, malgré un contexte économique national tendu, connaitre de jolies victoires. En centre-ville, l’Inter Mutuelle Assistance s’installera avenue de la Révolution ce qui permettra la réhabilitation d’une friche et redynamisera cette extrémité du centre-ville avec plus de 300 nouveaux emplois. En attendant, l’IMA s’est installé dans des locaux de la caserne Beaublanc et créé plusieurs dizaines d’emplois. Hermès installera une nouvelle usine dans une commune périphérique de Limoges avec de nouveaux postes à la clé qui se comptent en plusieurs centaines.

La zone industrielle ESTER continue de bien se porter en accueillant de nouvelles entreprises – 186 aujourd’hui - et soutient celles qui sont présentes depuis plusieurs années. Nous avons un outil exceptionnel de compétitivité et d’excellence industrielle dans la haute technologie. Nos relations avec l’Université n’ont jamais été aussi stimulantes et ne demandent qu’à se challenger encore d’avantage pour la création de produits et de valeurs.

Lors des assemblées générales des Conseils de Quartier qui se sont tenus en fin d’année, les thèmes récurrents abordés furent ceux de la sécurité et de la tranquillité publiques.

La Ville investit fortement sur un renforcement du dispositif de caméras qui verra son nombre doublé d’ici quelques mois. Le soutien financier de l’Etat est très appréciable et l’accompagnement de la police nationale est stratégique.

J’ai adressé au Directeur Général de la Police Nationale une demande spécifique que j’ai relayée aux derniers Ministres de l’Intérieur s’agissant de la situation de Beaubreuil. Ce quartier est clairement identifié comme un lieu de deal de grande ampleur. Je souhaite, et je sais pouvoir compter sur les deux relais essentiels que sont Monsieur le Préfet et Monsieur le Commissaire Général, pour qu’un bureau de police renforcé soit installé avec des personnels dédiées. La Ville est prête à mettre des locaux à disposition.

Il faut des renforts, des agents supplémentaires et non une organisation à effectifs constants.

Il n’est ni supportable pour la population ni pour les élus que nous sommes que les délinquants prennent littéralement possession des écoles et des cages d’escaliers et filtrent les entrées des locataires en vérifiant leur identité. Les dealers et trafiquants en tous genres pourrissent la vie des habitants. Les honnêtes citoyens sont excédés et ils en sont les victimes en première ligne au quotidien. La République doit être en mesure de les protéger et de les défendre.

La justice, je sais Madame la Procureure que nous partageons une vision générale commune, doit prononcer des peines fermes d’abord par respect pour les victimes et le travail de la police et de la gendarmerie.

A Limoges comme ailleurs, la politique pénale est la clé du système. Je réitère ici notre engagement à construire une prison nouvelle pour mettre fin à cette indignité d’une maison d’arrêt insalubre, inadaptée et au taux de remplissage avoisinant les 200% sans compter les punaises de lit !

Le rapport de Monsieur le Bâtonnier sur l’état de la maison d’arrêt de Limoges et la décision du tribunal administratif ne font que démontrer une insalubrité chronique. Le constat actuel n’est pas digne d’un pays 7ème puissance mondiale au 21ème siècle. Mesdames et messieurs du monde de la justice, vous pourrez compter sur le soutien des collectivités. Il ne peut y avoir de peine de prison sans des conditions de détention correctes permettant aux personnels pénitentiaires de travailler dans un environnement satisfaisant tant du point de vue matériel que de sécurité, et aux détenus de se savoir respectés dans leurs droits élémentaires.

J’en profite pour renouveler ma demande de création d’un CRA pour éviter que les OQTF, à la rue, ne viennent grossir les rangs des délinquants.

Permettez-moi d’ailleurs d’avoir quelques mots pour les fonctions d’élus. Congrès des maires après congrès des maires, faits divers après agressions, les élus sont exposés aux maux violents de notre société. Les poursuites existent, parfois, mais les découragements sont nombreux avec un nombre de démissions exceptionnel depuis 2020. C’est notre démocratie qui devient chaque jour un peu plus malade quand les élus se font agresser, insulter.

La Ville joue son rôle dans la tranquillité des habitants. 10 postes de policiers municipaux ont été ouverts en supplément des 70 existants. Le recrutement est compliqué car la concurrence fait rage entre les territoires et le nombre de places en formation, limité, aboutissant à un numérus clausus par impéritie comparable à celui que vit le monde de la santé.

La Ville joue son rôle en développant la vidéoprotection et le doublement du nombre de caméras avec le soutien financier conséquent de l’Etat, merci Monsieur le Préfet !

Notre police municipale reste une police de proximité et une police administrative.

Lors du Congrès des Maires en novembre dernier, un « Beauvau des polices municipales » a été lancé par les ministres en poste à cette période – tout va tellement vite que l’on se croirait parfois sous la IVème République !

Sans être technique, les polices municipales n’ont pas besoin de compétences judiciaires, la police et la gendarmerie font cela très bien sous l’autorité de Madame la Procureure.

Je milite pour une formation uniformisée des policiers municipaux par tous les CNFPT et un tronc commun PM_PN_Gendarmerie.  Cela permettra de supprimer quelques aberrations.

Je ne résiste pas à vous raconter deux de ces aberrations pour illustrer mon propos : un garagiste a accès au fichier des immatriculations ; pas un agent assermenté de la police municipale ! Concrètement, il est donc dans l’impossibilité de pratiquer une mise en fourrière et doit faire appel au policier national de permanence, qui plus est pour les marchés organisés par la mairie. Cela ferait moins de travail pour la Police Nationale et économiserait deux temps agent.

Seconde illustration. Le chef de la Police Municipale de Limoges, ancien officier de gendarmerie et directeur de tir en gendarmerie, n'a pas pu porter d’arme pendant un an et a dû faire une formation tir après avoir intégré la police municipale!

Enfin, nos policiers municipaux devraient être en capacité légale de relever les amendes forfaitaires délictuelles pour les stupéfiants. Là encore cela dégagerait du temps pour la police nationale.

En 2025, la Ville créera une brigade « tranquillité » dédiée au centre-ville dont les missions seront de relever toutes les incivilités avec priorité contre le harcèlement de rue fait aux femmes et la lutte contre les tags.  Cette unité, en lien avec le service du domaine public et la police municipale, sera présente exclusivement dans le centre-ville, la police municipale pourra ainsi patrouiller davantage dans les autres quartiers et intervenir en cas d’appel d’urgence. Si parmi les licenciés des entreprises Easydis et Valéo, des profils correspondent à ces postes, alors ils seront prioritaires pour leur permettre un reclassement professionnel.

La tranquillité, c’est aussi l’arrêté anti Uber-Eats que j’ai pris il y a quelques mois pour interdire les regroupements de livreurs en dessous des fenêtres des riverains de la rue Jean Jaurès notamment. Ce volontarisme devrait faire école puisque plusieurs villes dont Vincennes nous ont appelé pour dupliquer chez eux cet arrêté.

Les plus fins observateurs de la vie politique municipale auront noté que 2025 est la dernière année pleine du mandat. Je veux les rassurer, cette année sera consacrée à poursuivre la reconstruction de la ville pour continuer de combler les retards accumulés que nous avons trouvés. Les projets indispensables et nécessaires à la vie de nos concitoyens se poursuivent, par leur mise en œuvre, sans se laisser influencer par le calendrier électoral.

Limoges est incontestablement la deuxième ville la plus sportive du grand sud-ouest. Cet été, elle fut la seule ville de la Haute-Vienne à accueillir la flamme para-olympique, créant une journée d’engouement populaire formidable autour des athlètes et des porteurs de la flamme.

Chacun souhaitait participer à cette aventure unique, se faire photographier avec la très esthétique et symbolique torche. La médaille de Cyril Jonard notre infatigable judoka fut une joie immense pour toute la ville.

Depuis, la ville a été récompensée de la plus haute distinction 4 lauriers sportifs par les professionnels du sport de l’association ville active et sportive.

Il y a quelques semaines, le label « ville européenne du sport » a reconnu la politique sportive de la Ville mais aussi les investissements dans les équipements : terrains, plateaux, gymnases… Seules trois villes en France ont obtenu ce label en 2024. Une référence qui salue l’engagement quotidien des agents de la Ville de Limoges.

Ainsi, Limoges répond à l’ambition assumée de devenir une référence européenne à travers « Limoges durable » et ses labels Unicef – Unesco – OMS – ONU. Cela constitue une grande fierté pour le Maire et les élus.

Dans quelques mois, le congrès annuel de l’Association nationale des Elus aux Sports (ANDES) donnera rendez-vous à ses membres à Limoges. Ce congrès est une illustration parfaite d’une des ambitions de la rénovation de Beaublanc : centre des congrès et palais des sports, projet salué par la FFB et la FIBA.

En effet, les travaux du Palais des Sports sont aussi la finalisation d’un Palais des Congrès qui manque à notre ville et à son rayonnement.

Une offre complète avec un amphithéâtre de 1.000 à 3500 places, des salles de réunions connectées, des réceptifs pour accueillir les conférenciers installera notre ville dans l’offre nationale pour accueillir des événements à retombées nationales. C’était une anomalie de ne pas avoir de Palais des Congrès, cela sera rectifié.

Dans la suite logique du plan de rénovation de nos gymnases, qui représente près de 8 millions d’euros investis en 10 ans, le futur Palais des Sports sera équipé de 2 salles qui couvriront les besoins alors que les autres gymnases ne peuvent plus accueillir tout le monde et beaucoup ont besoin d’être rénovés.

Cette installation moderne signera la fin de la plus grande passoire thermique de la ville. Elle sera vertueuse en produisant son électricité, en récupérant les eaux de pluie et en recyclant les eaux grises.

La politique du projet illustre la politique municipale d’investissement qui consiste à faire des économies de ressources et de fonctionnement. Je remercie les clubs, les associations de supporters et d’utilisateurs et les Fédérations qui ont été associés au projet tout au long de sa genèse et des réflexions quant à l’évaluation des besoins.

A celles et ceux qui voudraient craindre que le budget d’investissement soit absorbé par le Palais des Sports, je les rassure : Phillippe Dessertine et Marc Touati me l’ont confirmé, c’est en période de crise qu’il faut investir pour l’avenir. Et notre bonne gestion financière permet d’entretenir nos équipements existants et de créer les conditions de renouvellement des équipements devenus obsolètes avec le temps. Et donc cette année le budget investissement de la Ville augmente de 42 % à 57 millions d’euros !

Cette année nous permettons aux enfants et à leurs enseignants d’apprendre dans les meilleures conditions grâce à des locaux rénovés avec des cours d’école désimperméabilisées dans le cadre du plan lancé en 2014. Deux appels d’offre sont en bonne voie pour les écoles Joliot-Curie et Gérard-Philipe, nous les présenterons en 2025.

Cette année, nous faisons de notre rivière, un endroit de conquête pour les amateurs de balades. Traversée par la Vienne, initiatrice de son histoire, Limoges lui a longtemps tourné le dos. Les aménagements effectués et ceux en cours sont sollicités par les promeneurs des deux côtés de la rive. L’installation impressionnante d’une passerelle pour assurer une continuité piétonne a été inspirée par les conseillers de quartier à qui je veux rendre hommage. En 2025, nous continuerons les travaux d’aménagement avec en projet trois micro turbines pour augmenter notre indépendance énergétique.

Notre jeunesse et nos aînés bénéficient de centres d’accueil, de loisirs et d’activités. Après avoir inauguré le centre Robert-Hébras en 2024 qui rencontre un vif succès, cette année, Uzurat sera une nouvelle illustration de notre politique d’investissement. L’exemplarité du chantier dans le respect des normes environnementales est à souligner. 

Cette année des quartiers entiers de la ville seront en mutation. Marceau et son éco-quartier, les Portes Ferrées, Beaubreuil, Zup Sud continueront leur mue avec le partenariat du NPNRU de Limoges Métropole et de Limoges Habitat. Ils sont autant de projets qui changeront la vie des habitants.

Cette année verra l’ouverture d’une nouvelle Maison France Services à Beaune les Mines. Cela permettra à La Poste de continuer à offrir aux habitants l’ensemble de ses prestations. Avec le maintien du cabinet d’infirmières à Beaune grâce à la mise à disposition de locaux au sein de la mairie annexe, nous créons ainsi une véritable polarité de services publics.

Cette année, nous continueront à développer une politique culturelle de l’excellence pour tous, tournée vers l’ouverture à tous les publics. Tous les styles de musique, d’expressions artistiques ont leur place dans la programmation de 2025. Le public bien au-delà de Limoges répondra présent cette année encore aux festivals, salons, concerts et conférences organisés dans toute la ville.

Cette année, la solidarité envers nos concitoyens les plus fragiles ou les plus exposés sera toujours une préoccupation humaine fondamentale grâce au CCAS. Après Marcel Faure c’est l’EHPAD de Léobardy avec un regroupement mutualisé sur le même site d’une résidence autonomie, en remplacement de deux anciennes que sont Durkeim et Servière. Je remercie à nouveau le Président du département pour son aide conceptuelle et financière afin, que grâce au niveau de subvention de nos deux collectivités, les coûts d’exploitation permettent des prix de journée modérés, pour nos anciens dont les ressources sont limitées. Cher Jean Claude quand nous travaillons ensemble au service de nos concitoyens, nous sommes plus forts et plus efficaces. Le regroupement sur le même site de trois entités permettra des économies d’échelles qui pourront favoriser une présence en personnel plus confortable.

Et puis il y a le sujet de la mobilité urbaine sur lequel il a beaucoup été murmuré, dit, écrit, colporté, et notamment sur le BHNS quant à la position de la ville.

Dès l’origine la Ville a mis deux conditions à ce projet : l’amélioration des transports en commun pour les habitants de Limoges et de la communauté urbaine en coordination avec les transports départementaux et le rail.

Seconde condition : la favorisation et l’apaisement de TOUS les modes de déplacement dans la ville : piétons, vélos, livraisons, transports en commun et voitures.

L’enquête publique sera une occasion de concerter les habitants et de relever leurs remarques pour améliorer le projet et donc participer à son appropriation par la population.

Les mobilités sont une clé du lien social et de l’attractivité et je me réjouis que le président de la communauté urbaine ait fait suite à mes demandes relayant une proposition du conseil de quartier grand centre, d’expérimenter la gratuité des transports les week-ends de fêtes.

Si le département continue à subir une baisse démographique, l’accès compliqué par le rail à la Haute-Vienne est une histoire douloureuse ou les rendez-vous manqués et les promesses irréalistes ont dominé 30 années d’atermoiements.

L’accumulation de retards doit pousser l’Etat à jouer son rôle pour obtenir des garanties de calendrier. Des millions d’usagers sont en droit de ne plus voyager dans des rames datant du début du septennat de Valéry Giscard d’Estaing !

Avec la Chambre de Commerce et d’Industrie et Limoges Métropole, nous avons une action partenariale qui donne des résultats visibles par tous.

Malgré des cycles complexes, voire compliqués, le commerce de centre-ville résiste. Nos Halles ne sont pas étrangères à ce succès. La mise en place de 34 référents de quartier permet un maillage au plus près des préoccupations de nos commerçants. Je ne citerai qu’un exemple : la rue Adrien-Dubouché retrouve l’intérêt des commerçants et des clients grâce au soutien des nouvelles installations et les reprises d’activités. Le travail quotidien et patient des équipes de la ville, de l’agglo et des consulaires a permis de lui redonner une attractivité dans une liaison entre les halles et la place Denis-Dussoubs.

L’aménagement de l’espace public est une composante essentielle du soutien aux commerçants et de l’expérience client, car c’est bien ainsi qu’il faut désormais considérer le commerce, au travers de « l’expérience client ». La rue Jean Jaurès dans sa nouvelle configuration répond à ce nouvel angle de réflexion.

Nous déclinerons cette philosophie pour la place des Bancs et la place Parbelle notamment. Végétalisation, espaces apaisés pour les piétons, avec des terrasses pour les restaurateurs et bars, solutions de stationnement à proximité. Les réunions publiques avec les Limougeauds, avec les commerçants ont permis de définir des projets qui prennent en compte les usages. J’insiste toujours sur les usages car sans ce souci qui relève du détail, les projets ne peuvent être réussis.

Très attendus, les travaux du Jardins d’Orsay débuteront en septembre 2025 pour 14 mois. Une nouvelle fois, la consultation et la participation des associations et des riverains a servi à enrichir le projet dans l’utilisation des espaces, le partage des usages et le respect des préconisations de l’ABF.

Cette année, les quartiers équipés en LED retrouveront progressivement leur éclairage tout en étant toujours respectueux des éco-systèmes naturels faune-flore. Au plus fort de la crise énergétique, alors que la facture pour la Ville explosait à hauteur de 13 millions d’euros, nous avons lancé un plan massif de modernisation de l’éclairage public pour faire des économies. Nous pouvons ainsi rétablir progressivement l’éclairage dans les quartiers.

C’est avec une majorité solidaire que nous avons œuvré tout au long de ce mandat. Ce message d’unité est salué par les habitants dans un contexte national où la division crée l’instabilité et donc l’inquiétude chez nos concitoyens. Cette unité peut gêner mes plus fidèles adversaires politiques et je les comprends. Le morcellement n’a jamais créé de dynamique victorieuse.

En ce jour de vœux, je veux rendre hommage à celles et ceux qui œuvrent au quotidien pour notre ville. Je pense aux élus de la majorité, aux conseillers de quartier et à nos agents municipaux qui par leur dévouement et leur professionnalisme font de Limoges une ville à part entière. Mais plus que tous les autres, c’est à vous tous, entrepreneurs, ouvriers, retraités, enfants ou seniors, fonctionnaires, enseignants, personnels de santé de justice et de sécurité, membres d’associations, artistes, créateurs, gens de culte et tous les autres habitants de la ville, que limoges rayonne.

Enfin, je vous souhaite de vivre cette nouvelle année avec optimisme et détermination. Que 2025 soit synonyme de renouveau et de succès pour chacune et chacun d’entre vous et pour Limoges.

Je suppose que chacun d’entre vous a pris connaissance de l’actualité des dernières 24 heure. Je forme le vœu que la justice puisse travailler sereinement. En ce qui me concerne, je reste confiant et serein.

Bonne et heureuse année à toutes et à tous !"

  Emile Roger Lombertie Maire de Limoges